Londres: pas de rondes sur les podiums !
Les mannequins taille 42
Photo france2Si les catalogues de lingerie fine, les couverture des magazines et la mode n'hésitent pas à laisser une place aux rondes, aux défilés des "Fashion week", à commencer par celle qui s'ouvre cette semaine à Londres, elles restent l'exception.
Le magazine "Elle" a offert à ses lectrices - ravies si l'on en croit leurs courriers - un numéro "spécial rondes" en mars 2010. A Londres, le couturier Mark Fast a introduit depuis un an dans ses défilés des mannequins dont la taille dépasse le 12 anglais, soit un 40 français ou un 8 américain.
Mais dans la haute couture, les silhouettes longilignes restent la règle, en dépit du débat récurrent sur la maigreur des mannequins, les soupçons d'anorexie ou de troubles de l'alimentation.
Des agences de mannequins spécialistes des grandes tailles
"Chaque année je regarde les défilés et j'espère voir des modèles au-dessus du 40-42 et chaque année, je suis déçue", raconte Sarah Travers, qui recrute les mannequins de l'agence Hughes Models 12 +, spécialiste des tailles dépassant le 12 anglais, ou 40 français.
Lorsque l'Australienne Cheryl Hughes a fondé l'agence il y a 25 ans, elle faisait figure de pionnière. Aujourd'hui, les agences "taille plus" (40 au 48 français) se multiplient et leurs modèles aux formes épanouies voyagent dans le monde entier, comme Laura Wells, 25 ans. "On ne m'a jamais demandé de perdre du poids - quelques rondeurs ici ou là, peut-être - mais pas de maigrir. Si je devais maigrir, je perdrais mon travail: je fais du 42-44, et pour moi, c'est là qu'est le marché", constate-t-elle.
Le débat sur l'anorexie relancé
La mort en 2006 de la mannequin brésilienne Ana Carolina Reston, anorexique, avait secoué les capitales de la mode. L'Espagne et l'Italie avaient à l'époque banni les mannequins dont l'indice de poids corporel était inférieur à 18 (56 kg pour 1,75 m). En Grande-Bretagne, la commission mise en place par le Conseil de la mode (British Fashion Council) a jugé que l'indice n'était "pas pertinent" pour juger de la santé des mannequins. Mais elle a banni les moins de 16 ans des défilés.
Pour la patronne de l'agence Hughes Models 12+, c'est justement le passage de la jeune fille longiligne de 16 ans à la femme de 20 ans qui pose problème. "Il y a une responsabilité de la part de ces agences qui ramassent des filles de 15/16 ans à la sortie des écoles", estime-t-elle. Lorsqu'elles deviennent des femmes, "beaucoup n'arrivent pas" à accepter une prise de poids morphologique.
En 2008, la mannequin britannique Katie Green à qui son agence demandait de perdre plusieurs kilos lançait la campagne "dites non à la taille zéro". La taille zéro américaine correspond à un 32 français. Sur les podiums, les tailles 34 et 36 restent la règle, pour des mannequins qui dépassent 1m80. "Morphologiquement, c'est très inhabituel de porter du 34 lorsqu'on est aussi grand", reconnaît Sarah Travers.
Les médias parlent souvent de la maigreur des top model, les pipoles dénoncent de plus en plus le diktat de la minceur, certains top qui refusent désormais de s'y plier, et pourtant... cela n'a pas l'air de faire avancer beaucoup les choses...
Qu'en pensez-vous ?
Salut Emy! Bon courage dans ton combat! C'est très courageux de venir parler de ton souci avec nous et je suis sûre que tu vas t'en sortir.
Je trouve qu'il faut que les podiums reflètent la société telle qu'elle est, avec des minces, des rondes, des "normales" (comment dire autrement?), etc...