Perception extrasensorielle (PSI)

« Le psi » désigne l'ensemble des perceptions extrasensorielles, c'est à dire une communication entre psychés, ou des interactions esprit-matière qui ne passent pas par nos systèmes habituels de perception. On distingue la télépathie, la clairvoyance et la précognition. Ils diffèrent de l'intuition (qui ne donne pas lieu à l'apparition d'images précises), mais sont des modes d'acquisition de l'information sur lesquels l'intuition peut travailler. 

L'INREES vous propose de mieux comprendre cette expérience et découvrir son approche clinique dans le Chapitre 11 du Manuel clinique des expériences extraordinaires, rédigé par Erik Pigani, et dont voici un aperçu. 

Défintion complète : Les perceptions extrasensorielles

Ni « pouvoir » ni « super pouvoirs », les phénomènes PSI sont simplement des mécanismes cognitifs qui mettent en jeu une autre saisie du réel. 

Le plus courant est la télépathie, sensation à distance où le corps devient récepteur (un sujet vit ainsi l'accident d'un proche en ressentant une douleur sur la partie du corps effectivement touchée). Certains rêves télépathiques sont à tord considérés comme prémonitoires (comme quand un défunt visite un proche en rêve pour lui dire au-revoir).

La clairvoyance correspond à la perception à distance d'un lieu, objet ou événement sans intervention d'un émetteur (contrairement à la télépathie), et sans aucun des contacts sensoriels habituels : vision, radiesthésie, etc. 

Enfin, la précognition est la perception d'événements futurs. Elle prend la forme d'un pressentiment (impression diffuse et lente que quelque chose va se produire) ou d'une prémonition (expérience spontanée très courante, dont 60% sont des rêves donnant une image directe de l'événement à venir). La précognition défie le sens commun, car elle remet en cause les lois de l'espace-temps. 

Témoignage

L'expérience et son intérêt pour le témoin

Très majoritairement liés à un contenu émotionnel chargé, les phénomènes psi sont davantage le fait de personnalités extraverties, douées d'empathie, ouvertes à leurs propres émotions ou encore ayant développé leur créativité. Il semblerait que nous « commencions naturellement notre vie comme médiums » (Varvoglis) et effectivement, jusqu'à quatre ans, l'enfant a de nombreuses facultés psi. Dans la culture occidentale, elles sont peu à peu gommés par l'éducation, « véritable compression de l'être fondamental et du soi supérieur » (Roussel). Chez l'adulte, les désirs et les peurs, par le bruit mental qu'ils génèrent, font barrage à la télépathie, la clairvoyance ou la prémonition, qui sont des impressions rapides et flottantes. 

Le regard de la science

Très courants, les phénomènes psi spontanés, notamment la télépathie, ont donné lieu à des millions de témoignages référencés. Si la science n'a pas encore pu comprendre comment ces phénomènes fonctionnaient, ils ont fait l'objet de milliers d'expériences en laboratoire, de comptes rendus dans plus de quarante publications et d'une méta-analyse de D. Radin qui a permis de démontrer leur existence. Freud et Jung ont écrit sur la télépathie. Grof considère les phénomènes psi comme une faculté naturelle de l'esprit et, à ce titre, partie intégrante de la vie psychique. Ils ont aussi leur place dans la relation transfert / contre-transfert : les échanges d'inconscient à inconscient comme la télépathie peuvent faciliter le progrès de la thérapie (Eisenbud) 

Pourquoi aller plus loin avec les perceptions extrasensorielles ?

Potentiel de l'esprit humain, les phénomènes psi ont un intérêt thérapeutique avéré. Leur étude trouve sa place dans le courant de la nouvelle psychologie positive : télépathie, clairvoyance et prémonition enrichissent la texture de la vie, permettent de développer la connaissance de soi et de ses ressources, l'écoute, l'empathie spontanée, l'accès à l'imaginaire, etc. 

L'approche thérapeutique

De nombreuses personnes ayant expérimenté la télépathie, la clairvoyance ou la précognition se trouvent en situation de « dissonance cognitive » quand les institutions officielles nient l'existence de ces phénomènes. Le plus important pour le praticien consiste à banaliser l'expérience, pour éviter les deux extrêmes chez le patient : se croire fou ou partir dans un délire mégalomaniaque (avoir eu un rêve prémonitoire est simplement le signe que l'esprit humain est capable de recevoir des informations à distance, et ne signifie pas forcément que l'on a été « élu » ou « appelé à une mission »). 

Il ne s'agit pas de s'interroger sur l'existence de ces phénomènes, mais de reconnaître leur place dans le vécu du patient, d'analyser leur signification et leur influence sur son bien-être pour l'aider à les intégrer. 

Plus d'informations dans le Chapitre 11 du Manuel clinique des expériences extraordinaires. 

 absolument :) il le faut! si non, on est perdu :)

On est entouré de tellement de stimuli qu'on ne remarque pas ! Je pense que les pressentiments, les "feelings" sont des résultats logiques engendrés par notre inconscient.

Par exemple, quand on se retient de traverser la vue et qu'une voiture passe à ce moment-là et qu'on se dit "ouf, je l'ai évité de peu", je pense qu'on a entendu sans s'en rendre compte un bruit de moteur ou vu une ombre... Notre cerveau enregistre l'info, mais on ne s'en rend pas compte.

Voilà, c'était ma minute psy du week-end