Je reviens sur l’article sur la pensée positive que j’ai mis sur mon blog hier, car il était tard et je n’avais pas le temps de développer. Mais je m’y suis replongée ce matin, et c’est vraiment un article très riche.
En voilà quelques citations que j’ai trouvés importantes, et quelques commentaires personnels. Car, je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais même si je trouve ce genre de réflexion vraiment essentielle, j’ai toujours besoin de les transférer sur un registre plus concret pour que ça serve à quelque chose pour de vrai dans ma vie :
Pour commencer, il y a effectivement un coté « simplet » au concept de pensée positive. On pourrait très bien dire qu’il ne suffit pas de dire que tout va bien pour s’éviter les galères de la vie :
« L’optimisme, à la suite de Freud, est souvent considéré comme une illusion, certes indispensable à la survie de la civilisation, mais qu’il convient de démasquer pour devenir adulte – c’est-à-dire raisonnablement pessimiste. »
Dans l’esprit des gens, pensée positive rime souvent avec immaturité, irresponsabilité, comme un enfant qui s’émerveille devant un escargot. Mais la pensée positive, ce n’est pas seulement se mentir à soi même en se persuadant que tout va bien même si ce n’est pas le cas, c’est surtout : « … la capacité à satisfaire ses besoins matériels, affectifs et spirituels à l’aptitude à surmonter les épreuves, en passant par le sentiment d’être pris dans un « flux » positif donnant du sens à son existence, ces qualités ont en commun de s’adresser à tous les niveaux de l’être, et d’insister sur la dimension du sens, voire de l’éthique. De même que nous pouvons nous pourrir la vie à ressasser les problèmes, nous pouvons l’égayer en recherchant le bon côté des choses. »
Pour moi, ce n’est donc pas seulement se dire que tout va bien, c’est faire rentrer le positif dans tous mes fonctionnements, mes actions, et tous les réseaux qui impactent mon existence.
Cela ne veut donc pas dire qu’il ne faut jamais se plaindre, mais qu’il faut le faire dans un seul but : améliorer ce qui ne va pas. Et c’est aussi continuer malgré tout à s’émerveiller devant un escargot !
« la bonne santé ne repose pas tant sur le sentiment de bonheur que sur celui, plus exigeant, d’épanouissement de toutes nos potentialités. »
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, cultiver la pensée positive, c’est loin d’être simple, même si tout le monde n’a pas la même aptitude pour cela. Voilà quelques pistes pour y parvenir :
« De son côté, Thierry Janssen ne manque pas de rappeler que l’optimisme protège l’organisme. Et que le lien qui unit bonheur, santé et bonne humeur dépend avant tout du sens profond que nous donnons à notre vie – une quête que ne saurait satisfaire la seule recherche de bien-être égoïste. Profiter des bienfaits de l’optimisme ne va pas sans exigence ni responsabilité. Cela demande selon lui de privilégier trois attitudes mentales qui fondent notre équilibre, trois véritables piliers de notre santé :
La fluidité. C’est l’atout primordial. Elle favorise la circulation de l’information, permet l’harmonisation des différentes dimensions de notre être – garantie d’une bonne santé. Perdez votre fluidité, par exemple votre capacité à mettre en mots vos sensations physiques et vos ressentis émotionnels, et vous risquez de provoquer ou de favoriser l’apparition de troubles bien connus, souvent qualifiés de psychosomatiques, genre ulcère de l’estomac, asthme, eczéma ou autres maladies chroniques. Seulement voilà ! La fluidité ne se commande pas – ce serait comme vouloir se forcer à être naturel. Suivons le sens de l’évolution, conseille Thierry Janssen : partons du corps. « Il faut apprendre à le délier, le détendre, pour libérer les sensations et, du coup, les émotions qui y sont enfouies. Et, seulement alors, mettre des mots sur ce que nous expérimentons. »
Ce mot de « fluidité », que je n’aurais pas pensé à utilisé en fait, met le doigt sur la communication, avec les autres mais aussi et surtout avec soi même. Combien de fois est-ce qu’on se sent mal sans savoir pourquoi ?
Dans ce cas, je crois que la 1ère démarche, qui n’est pas si naturelle que ça, c’est de se demander pourquoi. En général, on bloque là car on n’arrive pas à répondre à cette question. Mais si on est vraiment ouvert à soi même, si on accepte de ne pas se mentir comme on le fait si souvent à causes des pressions de la société, de l’éducation, du vécu, etc…, on peut trouver des pistes de réponses qui nous font en général beaucoup avancer. Cela nécessite cependant qu’on se donne la peine de réfléchir sur soi-même et de se pencher sur sa vie intérieure. Mais ça vaut le coup. Car à partir du moment où on a identifié, même vaguement, ce qui ne va pas, ça fait déjà du bien, et ça nous emmène souvent vers la solution.
2ème pilier : « La confiance. Envers la vie comme à soi-même, elle est une aptitude indispensable. Mais difficile : une bonne part de notre personnalité s’est au contraire forgée en réponse à des peurs venues de notre éducation ou de mauvaises expériences. Pour être fluide, il faudrait apprendre à reconnaître ses défenses et les peurs qui se cachent derrière, choses que nul n’aime affronter de face ! Comment faire ? On devine la réponse : le corps, bien sûr !
D’où l’intérêt d’adjoindre une pratique corporelle comme le yoga à tout travail psychanalytique ou psychothérapeutique. »
Même si tout travail sur le corps est positif, pour ma part j’aurais plutôt dit que la confiance est aussi quelques chose qui se cultive à l’intérieur de soi. Il ne s’agit pas non plus de croire n’importe qui n’importe quand, car je crois que la confiance aveugle en les autres n’est pas une bonne choses, même si on doit toujours offrir un a priori positif aux personnes que l’on croise. Mais il faut avoir confiance dans l’avenir, dans notre capacité à surmonter les épreuves, dans nos aptitudes qui compensent nos faiblesses, etc… pour moi, c’est plus que de la confiance en soi, c’est de la confiance en la vie.
3ème pilier : « La cohérence : Fluidité et confiance demandent une certaine cohérence, entre les intentions, les pensées, les paroles et les actes. Selon Thierry Janssen, la vie semble réclamer cette cohérence pour pouvoir se manifester et se déployer pleinement. On le voit au niveau biologique : dès que tout est en cohérence, la vie prolifère. Si quelque chose d’incohérent s’insinue dans le système, tout s’effondre. « C’est la même chose pour les humains, les sociétés, les civilisations. Souvent, j’entends des patients en souffrance physique ou psychologique me dire qu’ils sentent l’incohérence de leur vie dans les tensions corporelles et/ou émotionnelles qu’ils ressentent. Être à l’écoute objective de soi permet de détecter nos tricheries… Or la vie nous demande de ne pas tricher. »
Là aussi, c’est le bon mot qui est utilisé. Pour moi cela correspond à faire le point sur ses priorités, son éthique, ses buts dans la vie et s’y référer à chaque occasion. Savoir ce qu’on est, savoir ce qu’on veut et tout faire en fonction de ça.
D’ailleurs, je suis tombée il y a quelques jours sur un article d’une d’entre vous qui parlait du fait d’écrire ses règles de vie (je ne le retrouve plus, si quelqu'un se reconnait, merci de mettre le lien dans les commentaires, ça sera tout à fait à propos!). J’ai trouvé cet article si judicieux que je me le suis imprimé. C’est vraiment une très bonne idée, et je pense que je me pencherais bientôt sur l’écriture de mes propres règles de vie !
C’est difficile de travailler sur soi même dans le but d’un meilleur bien-être, car il faut vraiment aller loin à l’intérieur de soi. Ce genre d’article, c’est une aide précieuse car si on s’évertue à être fluide, confiant et cohérent, c’est déjà un pas de géant.
En conclusion, voila une bonne synthèse :
La pensée positive, « C’est une attitude qui repose sur le principe selon lequel tout individu possède un riche potentiel qu’il doit apprendre à utiliser et à développer :
• en combattant la tendance à la dévalorisation de soi, à l’anxiété et au pessimisme ;
• en s’entraînant méthodiquement à se mobiliser en vue d’objectifs clairs et précis, à percevoir le futur avec confiance et à visualiser de façon créatrice les résultats espérés. »