Publié le lundi 14 juin 2010 à 11H00
Fermer la prison castelle trop ancienne et vétuste ? Les avis sont partagés.
Syndicats et élus craignent que la prison castelle, trop ancienne, ferme ses portes. François Lemaire, un Férois, réagit : « Il faut la fermer sans hésiter. »
L'AVENIR du centre pénitentiaire fait débat. Syndicats et élus s'alarment d'une éventuelle fermeture (notre édition du 4 juin). Des motions pour demander son maintien fleurissent ici et là (lire par ailleurs), quand un Férois, François Lemaire, « simple citoyen et humaniste », décrète qu'il est « indispensable » de fermer la bâtisse. L'homme s'explique : « Voici de nombreuses années que je suis, avec une attention toute particulière, les évolutions de la condition pénitentiaire dans notre pays. »
De passage à l'hôpital castel, le 10 janvier 2007, François Lemaire est horrifié de voir les conditions dans lesquelles s'opèrent les transferts des détenus : « Un jeune portait des fers aux chevilles, la chaîne raclait le carrelage du grand hall, à la vue de tous. Ces conditions présentaient un caractère avilissant et attentatoire à la dignité humaine. »
Il saisit, par courrier, les directions de l'hôpital et de la prison, les élus, dont Isabelle Vasseur et Jacques Krabal, candidats aux législatives. Mme Vasseur, devenue députée, en informe la Garde des sceaux de l'époque, Rachida Dati, laquelle demande à ses services « de faire le point sur cette question ». Il n'y aura aucune suite.
« Il fait froid ici »
Le 25 septembre de la même année, François Lemaire demande aux élus de réfléchir « à la réalisation d'une structure additionnelle à l'hôpital de Château-Thierry » pour assurer la prise en charge des détenus atteints de lourdes pathologies.
« À aucun moment, ces élus ne se sont engagés dans une réflexion portant sur l'avenir du centre castel et, notamment, en 2007 où l'on réfléchissait à la répartition des UHSA (Unité hospitalière de soins aménagés) sur le territoire national ! L'ouverture d'une UHSA en lieu et place du centre pénitentiaire était-elle envisageable ? La question n'a même pas été posée ! Or, chacun sait que l'établissement castel, construit en 1850, est aujourd'hui vétuste et inadapté. »
François Lemaire fait aussi référence au livre de Catherine Herszberg - Fresnes, une histoire de fous (Seuil) - dans lequel on évoque le centre de Château-Thierry : « Il fait froid ici, c'est très humide, la peinture s'écaille, les dalles se fissurent, le mitard est un cul-de-basse-fosse, les cellules de la centrale mesurent 5 m2, le jour y pénètre à peine par une fenêtre trop haute aux dimensions réduites. »
L'homme ne remet pas en cause les compétences du personnel, mais, dit-il, « il n'en demeure pas moins évident que la structure n'est plus adaptée à ses missions ».
L'Aisne pourra-t-elle encore être retenue pour accueillir une structure de remplacement ? « À mon avis, il est un peu tard. Ne faut-il pas d'abord et politiquement poser le problème récurrent de la présence importante des malades mentaux en prison et le résoudre utilement ? »
Frédérique PETRE
tout à fais d'accord
un moment j'ai cru qu'il n'y avait aucune personne avec
une conscience et qu'il n'avait que des choses superficielles qui les
intéressent
Bien sur être bien dans son corps c'est important
mais il ne faut tout de même pas oublier le reste du monde