très touchée par ce témoignage...

je ne sais que dire, les spécialistes sauront davantage.

Bon courage et bonne continuation car les enfants doivent avancer dans leur vie malgré tout...

J'ai perdu mon neveu le lendemain de ses 2 ans (jumeau d'une soeur) tué par les mains de son père...(2004)

Ma soeur ne s'en remettre jamais et pourtant aujourdhui elle va se marier et est enceinte pour accoucher d'un petit garçon en janvier. Elle a pris le parti de laisser de côté les qu'en dira t'on, d'offrir à sa fille le meilleur et un nouveau départ et surtout de vivre cette unique vie qui lui est donnée en souvenir de son fils.

Voilà, chacun ressent les choses, chacun les vit et chacun fait son chemin face aux vides que laisse la mort.

Bisous et tenez bon

Coco,

Cette situation est dramatique. Les circonstances horribles. Comment ne pas être révoltés...

Mais il va falloir dépasser ces sentiments. Pour les aider, ils peuvent par exemple écrire une lettre d'adieu à leur père. Il ne la lira pas évidemment, mais cela leur permettra de mettre noir sur blanc leurs sentiments.

Tu peux aussi leur parler de ta propre souffrance par rapport au décès de ton père.

Enfin, il vous reste aussi la possibilité de consulter un thérapeute pour exprimer votre désarroi, votre colère, votre frustration et votre douleur.

Alors, moi, la mort ne me fait pas peur!!! Je n'ai même pas peur de souffrir. Elle fait partie de ma vie, même si elle me blesse parfois : mon père est mort le 01/11/2004. Je la sens coquine, puisque bien que malade mon père est parti le ventre plein en faisant sa sieste sur son fauteuil!!!! Je la sens juste aussi, mon père avait une maladie dégénérative et il aurait eu toute sa tête alors que son corps l'aurait laché petit à petit. Il ne marchait dejà plus et avait du mal a parler!!! Maintenant, je ne la comprends pas quand elle enlève les enfants ou qu'elle fait souffrir les personnes les plus adorables. La vie n'est pas juste des fois, aussi la mort ne l'est elle pas toujours. Mais pour moi, la mort est une vieille amie qui le moment venue vient nous emporter. Maintenant il m'est difficil de convaincre les personnes que j'aime le plus (mon mari) d'en parler puisque eux ne le vivent pas comme moi. Aussi, un testament est déjà dans mon tiroir depuis la naissance de mon premier garçon (28 ans). La vie est belle et je souhaite de tout mon coeur que la mort me soit douce!!! 

Merci pour cette discussion!!!!

Je te l'ai dit, mais je vais me répéter, j'espère vraiment que vous allez vous en sortir tous les deux.

J'espère aussi que Jean mesure à quel point tu l'aimes et à quel point tu lui es d'une aide précieuse.

Tu es un ange !

Bonjour Sylviane,

Beaucoup de souffrances, ô combien légitimes.

Je ne pense pas qu'une mère (ou un père) puisse faire le deuil de son enfant. Encore plus à cet âge. C'est tellement injuste, contre nature ! Aucun mot ne peuvent adoucir la souffrance... Même le temps, je ne sais pas s'il parvient vraiment à faire quelque chose.

En tant que psy, je propose d'en parler, vider son sac, sa colère, ses angoisses, ses peurs... Il y a un réconfort, mais je suis consciente qu'il est ponctuel. Je sais aussi que dans ces situations, on se raccroche à ce qu'on peut, comme on peut.

Je rencontre beaucoup de mamans dans ta situation, ayant perdu un enfant prématurément, dans l'absurdité totale. Toutes me disent que leur vie est brisée, comme toi. Mais le fait d'en parler, de s'autoriser à exprimer leur colère (y compris envers cet enfant qui n'a su être soit assez prudent, soit parti trop tôt...), s'autoriser à pleurer librement, déverser leurs émotions... les aide à trouver des forces pour continuer à avancer, et rester présente pour ceux qui sont toujours en vie.

Pour ce qui est des parents, aucun enfant n'a réellement envie de voir partir ses parents. Déjà parce que nous les aimons. Et ensuite, sur la grande liste de la faucheuse, nous sommes les suivants (comme disait ma grand-mère).