Prier, jeûner, partager

1 – Prier : il s'agit de se mettre devant Dieu, d'arrêter quelques instants toute activité, pour être tout simplement en cœur à cœur avec Dieu notre Père, mais aussi avec son Fils, le Christ, et avec l'Esprit. Aimons à les contempler l'un et l'autre, à les louer, à les remercier, à leur demander de venir habiter notre être. Pour se faire, inutile de créer du nouveau, regardons sur nos 4 paroisses tous les temps et lieux de prières qui nous sont offerts : messes, offices de Laudes et de Vêpres, adoration, méditation du chapelet, conférences, etc..

2 – Jeûner : Il ne s'agit pas d'une simple abstinence de nourriture mais de faire croître en soi le désir de Dieu, le désir du Christ, le désir du frère. Il s'agit d'un acte de conversion qui nous tourne de ce qui est éphémère à ce qui demeure : maîtrise de son temps, de son corps, de ses paroles, de ce qui nous envahit et nous domine, devenir disponible. Jeûner, c'est être libre pour choisir Dieu et le frère. Jeûner, c'est se nourrir autrement, se tourner vers la nourriture spirituelle, laisser retentir en soi la faim de celui qui n'a pas sa part de pain, de travail, de santé, d'enseignement. C'est se préparer à faire de notre vie une vie pour les autres dans le partage.

3 - Partager : Le partage a sa valeur en lui-même. Ici, il est le fruit de la prière et du jeûne. Une adoration, une prière, un jeûne qui ne débouchent pas sur le partage, sont une prière et un jeûne dénaturés. Aussi chaque année le carême comprend un temps de partage. Il s'agit à la suite du Christ de faire de sa vie une vie qui apporte la vie : partager de son temps, de sa peine comme de sa joie, chercher à faire l'unité. Comment vais-je mieux servir la communauté, les malades, les isolés, les familles qui vivent un deuil, celui qui cherche un travail ou qui cherche à s'en sortir ? Ces services existent sur la paroisse , je peux les rejoindre. Le partage va au-delà de l'aumône telle que nous l'entendons aujourd'hui. Il ne s'agit pas seulement de donner. Il s'agit de vivre avec l'autre avec les mêmes droits, les mêmes chances de vie, dans la reconnaissance et le respect mutuel y compris au-delà des frontières. Partager finalement c'est créer de la communion. C'est faire communauté, c'est faire de l'humanité, le Corps du Christ. Nous pouvons vivre ce partage en famille déjà, puis dans la paroisse entre chrétiens, mais aussi avec toute personne qui a soif de vivre tout comme les autres. Dans cet esprit, l'Eglise qui est en France, confie au Comité Catholique Contre la Faim et pour le Développement, notre participation financière pour des initiatives locales et communautaires de développement.