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Coucou les copinettes
Jane non , c'est du côté de Patrice , son seul petit- neuveu ,( le fils de sa soeur Patricia qui s'est mariée l'année dernière juste avant le départ de Régis ) donc ce neuveu a 1 fils Louis 3 ans est de nouveau papa d'1 petite fille Aria ( photo )
je vous mets 1 texte que j'aime beaucoup , vous me dirai ce que vous en pensez , je vous mettrai le lien !
jje me dépèche suis en retard ! avez vous vu des grues nous oui ,hier
bonne soirée à toutes
L'écrivain
J'ai grandi pas loin d'ici Dans le troisième arrondissement
Où les rêves se font endormis Une fois debout, on n'a pu l'temps
Mon père gagnait sa vie À l'usine de Camaro
Pareil comme son père avant lui Même qu'il posait le même morceau
Ma mère faisait des ménages Moi, j'rêvais d'être écrivain
Et pis de pelleter des nuages Pour que le soleil brille enfin
Mais j'étais si mauvais à l'école Que je pensais pas que j'y arriverais
J'étais pas de ceux qu'on traitait de bolle Même quand j'donnais tout c'que j'avais
Mais y avait monsieur Désilet Un prof fin et disponible
Qui m'avait pris sous son aile Et croyait en mon talent subtil
Dommage, ça n'allait rien changer J'coulerais le test du Ministère
Lundi, j'enverrais mon C.V À l'usine de mon père
Mais la veille de l'examen final Le bon monsieur Désilet
M'a tendu un crayon banal Roulé dans un velours épais
Et puis, tout en fixant ma main Y a dit "ce crayon-là y est magique
Prends-le demain pour l'examen Il sait les réponses et les répliques"
J'suis pas du genre à croire tout c'qu'on me dit Mais mon prof inspirait confiance
Pis j'voulais croire un peu aussi Qu'j'avais peut-être encore une chance
D'ailleurs, à la seconde où je l'ai pris J'ai senti comme un changement
J'vous jure que j'vous compte pas d'menteries Non, le crayon était vivant
Et contre toutes mes espérances Y écrivait pratiquement tout seul
Sans blague, ç'avait presque pas de sens De le voir danser sur les feuilles
J'ai donc passé mon examen Comme un petit test de routine
Avec quelque chose comme 80 Presque aussi haut que mon estime
J'aurais dû rendre le crayon J'étais quand même pas un voleur
Mais pour une fois qu'j'me trouvais bon Pis qu'l'avenir était en couleurs
J'ai mis le stylo dans ma poche Pis j'suis parti en courant
La conscience aussi lourde qu'une roche Qu'on brise pour en faire du ciment
Et au fil des années J'suis devenu l'auteur que j'espérais
J'ai même vendu dans le monde entier Tous mes bouquins et mes essais
Mais avec le sentiment étrange Qu'au fond j'avais rien accompli
Le crayon vainquait les pages blanches Moi, je n'étais que son outil
J'me suis mis à boire plus qu'il ne faut Pour oublier qu'je n'étais rien
Que j'roulais dans une Camaro Sur laquelle mon père s'usait les mains
En plus, j'avais toujours peur Qu'on me vole mon précieux crayon
Ou que me dénonce mon professeur Là, c'en serait vraiment fini pour de bon
Il m'a retrouvé hier soir À une séance de dédicaces
Tout autour de ses yeux noirs Le temps avait laissé sa trace
Je lui devais mon succès Et des excuses comme de raison
J'ai dit "monsieur Désilet Vous venez chercher votre crayon"
Il m'a souri tristement En disant "t'as toujours pas compris
Y est dans ta tête, ton grand talent Le stylo venait d'chez Uniprix
Laisse-moi te regarder maintenant Je suis si fier de toi
Y a pas un seul de tes romans Que j'ai pas lu au moins trois fois"
Moi, j'me suis levé d'un coup J'en croyais juste pas mes oreilles
J'ai pris mon vieux prof par le cou La vérité me donnait des ailes
Tellement qu'en arrivant chez moi J'ai jeté le stylo par la fenêtre
La lumière brillait sur les toits Et les mots dansaient dans ma tête
J'ai pas fermé l'œil de la nuit, non J'ai écrit sans m'arrêter
Le nombre de feuilles que j'ai noircies J'pourrais même pas les compter
Ça raconte l'histoire d'un petit gars Qu'y a tellement pas confiance en lui
Qu'il trouve plus facile de croire Qu'un crayon peut faire d'la magie
Car dans le troisième arrondissement Les rêves volent pas très haut
On les laisse traîner sur un banc Devant l'usine de Camaro
Et comme on entend la machinerie Crier jusque dans cour d'école
On comprend vite dès qu'on est petit Qu'y a juste les oiseaux qui s'envolent
Paroliers : Alexandre Poulin