Le mois de juillet a toujours été pour nous un mois heureux et fêté, meublé par les nombreux anniversaires joyeux ! Un mois où nous nous retrouvions car pour rien au monde nous ne serions restés à N’Djaména à ce moment-là
La famille s’agrandissant nous investit modestement dans un barnum comme extension de la maison. J’adorais voir ses deux pointes depuis la cuisine, ça sentait les vacances, les retrouvailles ! Maintenant il y a un vide quand mon regard se perd devant les pins.
Vite meublé : deux tables pliantes : celles des grands et des enfants séparées par une table ronde où nous dégustions une sangria avec ou sans alcool. Quand nous invitions les amis nous rajoutions des tables.
Dans cette grande salle à manger noyée dans la verdure point d’aspirateur à passer, les nappes étaient secouées en plein air pour le bonheur des petits oiseaux ! Mon petit Chéri adorait préparer à toute sa tribu gourmande de bonnes grillades sur son barbecue …
Cette année le barnum est resté dans le garage avec les tables et les bancs pliés. Les toiles et les housses des bancs sont restées bien empilées dans la petite réserve.
Ce mois de juillet aurait dû être encore plus heureux que les autres puisqu’il devait nous voir renouveler nos vœux de mariage, nos Noces d’Or à l’Eglise et à la Mairie. Mon Petit Chéri y tenait tant ! J’avais pensé organiser une petite fête malgré l’absence mais je n’en ai pas eu le courage et je m’en veux beaucoup !
Ah ce mois de juillet, qu’il est dur à passer et puis un matin je fus effrayée de voir tout danser autour de moi, des envies de vomir qui n’aboutissaient pas me faisaient très mal, je ne tenais plus sur mes jambes.
Le médecin m’envoya aux urgences, goutte épaisse, prise de sang, scanner, perfusion de Tanganil. J’attendais anxieuse sur mon brancard le diagnostic qui m’étonna : comment un dérèglement de l’oreille avait pu me créer tous ces maux, comme ça, tout d’un coup ?
On me demanda de prendre du repos, de faire tout doucement, mais comment est-ce possible ? Moi qui me lève toujours d’un bond le matin quand je suis bien réveillée, je dois désormais m’asseoir tranquillement, attendre un moment avant de poser les pieds à terre ? Ne plus conduire tant que les vertiges n’auront disparus.
Je serais fixée le 28 après ma consultation ORL dans une clinique. Ce qui m’arrive n’est pas grave et courant à ce qu’il parait, alors pourquoi m’inquiéter ainsi ?
Je me console en me disant que ce mois de juillet je l’aime car il m’a donné
- un époux aimant un 10 juillet 1965,
- Une jolie petite fille le 18 juillet 1966, née le jour de l’anniversaire de son papa,
- L’anniversaire de ma meilleure amie Mireille née le 17 juillet à une heure d’intervalle de mon époux ce qui lui faisait dire que mon Petit Chéri était son jumeau.
- L’anniversaire de mon filleul et neveu,
- L’anniversaire de ma filleule et nièce,
- L’anniversaire de mon petit-fils Néven, champion de hand-ball,
- L’anniversaire d’un de nos amis,
- L’anniversaire de mon beau-père.
- Le bonheur de retrouver les miens dans notre maison de Trégastel,
- sans oublier notre fête nationale du 14 juillet que j’aime marquer en cuisine.
Je pense que je dois être contente de mon sort et ne pas pleurnicher.
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