Forum la communauté › Petits défis entre amies

Avertissement : Les opinions exprimées dans ce forum sont celles des membres d'aujourdhui.com. Avant de suivre un conseil extrait d'une discussion, veuillez le valider avec votre médecin traitant !

Commenter ajouter aux favoris signaler un abus
Créer une nouvelle discussion
Commenter ajouter aux favoris signaler un abus
Créer une nouvelle discussion
Commenter ajouter aux favoris signaler un abus Créer une nouvelle discussion
posté par sekmett le 05-03-2010 à 06:39

Voir le profil

A Visiter!! pour s'en mettre plein les yeux cet été

a Dordogne se met en quatre !

Large, puissante, généreuse, pas timide pour un sou, la rivière Dordogne aime à se montrer et à se laisser approcher — mieux, elle vous invite à la suivre ! Alors, laissez-vous porter par ses flots, au rythme des gabares qui, jadis, l’empruntaient à la remonte vers le « Haut Pays » ou, dans le sens du courant, jusqu’au port de Bordeaux. D’Urval à Lamothe-Montravel, nous vous proposons un voyage en quatre étapes qui vous fera mieux connaître cette voie d’eau royale, riche d’un patrimoine naturel, économique et historique exceptionnel. Embarquez, sur la Rivière Espérance !

JPG - 79.3 ko
JPG - 68.9 ko
le cingle de Tremolat

Dordogne au naturel

 D’Urval à Mauzac • En pénétrant en Pays de Bergerac à la hauteur du village d’Urval, fier de son église fortifiée et d’un four banal remarquable, la Dordogne s’élargit et se fait plus langoureuse. Entre Le Buisson-de-Cadouin et Lalinde, ses eaux claires ont patiemment sculpté la roche jusqu’à y former de magnifiques méandres bordés de falaises : les cingles de Limeuil et de Trémolat. Paysages grandioses, panoramas majestueux sur les plaines d’Alles-sur-Dordogne et de Calès : au creux de ces deux boucles, quasi parfaites, les cultures de tabac, fraise, maïs, blé ou tournesol dessinent un ‘patchwork’ aux couleurs changeantes. À Limeuil, classé parmi les plus beaux villages de France, la Dordogne se gonfle des eaux de la Vézère. Du haut du parc panoramique, là où se trouvait le château fort, on peut admirer les toitures et les rues du village dégringolant en cascade vers le confluent, qui fut lieu portuaire stratégique au temps de la batellerie.

JPG - 51.4 ko
Dordogne Trémolat

Prévoyez une halte prolongée à Trémolat, le temps d’admirer les coupoles et peintures murales de l’église abbatiale avant d’emprunter la route pittoresque qui conduit au panorama de Rocamadou. Au pied de la falaise, la rivière offre le gîte et le couvert à une gent ailée fort nombreuse car l’endroit est tranquille : canard, héron, milan, martin-pêcheur, cormoran, grèbe, aigrette... Et voici le vaste plan d’eau de Mauzac, là où la Dordogne bute sur un barrage édifié au début du XXe siècle — dans la maison du passeur, à l’extrémité du port, on retrace son histoire.

 Au temps de la batellerie De Mauzac à Bergerac • De l’autre côté du port, une écluse marque l’entrée du canal latéral à la Dordogne : construit au milieu du XIXe siècle, cet ouvrage d’une quinzaine de kilomètres permettait aux gabares de rallier Tuilières en toute sécurité en évitant les redoutables rapides du Grand Thoret, de la Gratusse et des Pesqueyroux. À l’heure des hautes eaux, à la descente et à la remonte, défilaient ici les lourds chargements de bois, grains, papiers, fer et vins produits dans la région, ou bien de sel, sucre et épices aux origines forcément exotiques… Mais quelques décennies seulement après sa mise en service, le chemin de fer remplaça la voie d’eau, les élégantes embarcations cédèrent la place aux trains, les gabariers se firent cheminots… La fin, brutale, d’une longue période de traditions et d’aventures.

JPG - 32.7 ko
ecluses de Tuilières

Bel endormi, le canal témoigne de ce que fut la Dordogne batelière grâce à un chemin de randonnée qui, partant de Mauzac, visite la bastide de Lalinde, le bassin de Port-de-Couze, le port et le pont-canal de Saint-Capraise-de-Lalinde avant d’aboutir au barrage de Tuilières, là où, grâce à un ingénieux escalier d’écluses, le canal rejoignait la rivière. On y trouve aussi un étonnant ascenseur réservé aux poissons migrateurs, et un parcours d’interprétation évoquant l’histoire du canal et des gabares.

 Au cœur du Bergeracois

De Bergerac à Port-Sainte-Foy • L’histoire de Bergerac est indissociable de la Dordogne car si la ville s’est développée autour de son château, aujourd’hui disparu, c’est bien sur le port que se trouvait son cœur — un cœur gros comme ça, battant la chamade au rythme des escadres de gabares qui y accostaient.

JPG - 114.5 ko
le port de bergerac 19 siecle

À deux pas du port, les rues de la ville ancienne invitent à flâner parmi tant de belles architectures et de lieux d’histoire : cloître des Récollets, maison des vins de Bergerac, église Saint-Jacques, musées du tabac et de la batellerie…. Autre moyen agréable de découvrir autrement la vieille ville, la balade en gabare sur la rivière. Quant au chemin de halage, il permet aujourd’hui de randonner le long des berges jusqu’au barrage de Bergerac, puis de rallier Prigonrieux et même de pousser plus loin encore vers l’aval. Niché au fond du cingle qui porte son nom, le village du Fleix abrite d’autres témoins de l’activité batelière, notamment une cale et des maisons à pans de bois dont certaines ont été édifiées avec des planches et pièces de charpente récupérées lors du démontage des gabares…

JPG - 93.8 ko
tradition batellerie transport vin de bergerac

Entre vignes et histoire

De Port-Sainte-Foy à Lamothe-Montravel • Face à la bastide de Sainte-Foy-la-Grande, Port-Sainte-Foy abrite le musée du fleuve et du vin de la Dordogne, qui raconte la rivière, le commerce des vins de Bergerac au temps des gabares, leur exportation vers l’Angleterre et la Hollande. Puis la Dordogne continue son chemin au travers de coteaux quadrillés par les vignes jusqu’à Montcaret, où sont conservés les vestiges et les précieuses mosaïques d’une villa gallo-romaine.

JPG - 173.4 ko
Tour Historique de Montaigne

Pour se rendre à la Tour de Montaigne, il faut ensuite quitter la vallée de la Dordogne et suivre l’un de ses affluents, la Lidoire, qui fut un temps frontière entre obédiences protestante et catholique. Le philosophe Michel Eyquem de Montaigne vécut dans cette belle demeure, y rédigea ses fameux ‘Essais’ et y mourut.

Si le combat du 17 juillet 1453 (qui permit à l’ost française de bouter définitivement les Anglais hors du Royaume) a donné son nom à la cité girondine de Castillon-la-Bataille, c’est en réalité sur la commune de Lamothe-Montravel qu’il se déroula. Sur la berge de la Dordogne, une stèle précise que sir John Talbot, le chef du parti anglo-gascon, trouva la mort dans la mêlée ; elle nous rappelle aussi qu’en ces temps anciens, les Anglais vendangeaient déjà l’Aquitaine !

Parmi les nombreux témoins architecturaux qui lui ont été légués, le Pays de Bergerac peut légitimement s’enorgueillir d’abriter de véritables trésors et, notamment, des bastides, forteresses, églises et abbayes qui, depuis le Moyen Âge, défient le temps. Blanches, grises ou maquillées d’ocre jaune, toujours merveilleusement bâties, nos “vieilles” pierres vous invitent à un étonnant et passionnant voyage à la découverte d’un patrimoine exceptionnel.

 

Les bastides, “villes neuves” du Moyen Âge

bastide de monpazier Entre 1141 et 1350, environ 400 bastides ont été construites dans le Sud-Ouest de la France. La période 1250-1320 fut la plus favorable à cet extraordinaire mouvement, à la fois urbanistique, économique, politique et social, qui donna lieu à la fondation de cités que l’on nommera, plus tard, les “villes neuves” du Moyen Âge. Dans notre région, ces bastides sont nées de la volonté des rois d’Angleterre et de France d’accroître leur influence sur une zone sensible où Dordogne et Dropt jouaient le rôle de frontières naturelles entre Périgord et Agenais. Beauregard-et-Bassac, Villefranche-de-Lonchat, Lalinde, Labastide-Monestier, Puyguilhem, Fonroque, Beaumont-du-Périgord, Molières, Monpazier… Toutes sont d’origine anglaise. Seule “exception française” sur le territoire, Eymet fut bâtie par Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis. carreyrou à monpazierDénominateur commun à ces villes, édifiées en quelques années : un plan en damier où rues et ruelles (les “carreyrous”) s’articulent autour de la place centrale, de sa halle et de ses maisons sur arcades. Cette place est un lieu de vie, d’administration et de commerce d’où l’église se trouve exclue : quasiment toujours, on la construit un peu à l’écart, comme pour montrer la réalité de la séparation des pouvoirs. Quant aux règles de la vie quotidienne, elles sont fixées, de manière étonnamment démocratique, par la “charte de coutumes”. Les bastides nous apportent ainsi la preuve éclatante que le Moyen Âge ne fut pas seulement une période noire et rétrograde...

 

Florilège roman et gothique

Le Pays de Bergerac conserve un grand nombre d’églises, chapelles et abbayes nées de la forte influence qu’exerça la religion catholique... Architectures romane et gothique, harmonie des volumes et jeux d’ombres pour l’une, flamboyance, exubérance de la lumière pour l’autre. eglise de ste sabine Savant mélange des deux styles à Vélines, délicate empreinte saintongeaise à Montpeyroux... Imposante bâtisse fortifiée à Beaumont, admirable justesse des proportions à Liorac... Modestie charmante à Monbos, orgueilleuses dimensions à Paunat… Beauté, infinie variété des formes.

La vie de château

Si l’on admet que le Périgord est bien “le pays des mille et un châteaux”, on peut alors affirmer, sans forfanterie aucune, que c’est en bonne partie grâce au Pays de Bergerac ! Le château de Biron consiste en un prodigieux assemblage où la sobriété médiévale côtoie l’élégance des styles Renaissance. Bridoire présente les mêmes caractéristiques, de même que Lanquais, magnifique palais historiquement fort intéressant car entièrement meublé. chateau de montreal Issac Non loin de Villamblard, Montréal fut château de plaisance et lieu de pèlerinage ; de la construction d’origine (XIIe siècle) subsiste la double enceinte défensive dominant la jolie vallée de la Crempse. Tour Historique de Montaigne En partie détruit par un incendie en 1885, le château de Montaigne a vécu la naissance et la mort du grand écrivain périgourdin. La “tour de la librairie”, bibliothèque où Michel Eyquem de Montaigne écrivit ses Essais, a fort heureusement été préservée. chateau de monbazillac Une architecture Renaissance qui n’aurait pas encore définitivement écarté l’influence moyenâgeuse, une silhouette de conte de fées... Cerné par le fameux vignoble du même nom, le château de Monbazillac abrite un musée de la vigne, raconte le protestantisme dans notre région et... offre une vue panoramique admirable sur Bergerac et la vallée de la Dordogne.

Bastides, églises et abbayes, forteresses, châteaux, manoirs... Le bonheur n’est-il pas lié à la rencontre, en Pays de Bergerac, de l’un ou l’autre de ces merveilleux témoins du passé ?


Et vous? vous allez où en vacance cet été?

 



1 - 1 de 1
  • «
  • 1
  • »
posté par CyrilleDabo le 05-03-2010 à 08:46

Répondre à ce commentaire signaler un abus

 

super !!!!! si tu ne l'as pas déjà fait pense à ajouter toutes ces bonnes adresses dans notre outil bons plans ! :-)

merci pour le voyage 

1 - 1 de 1
  • «
  • 1
  • »




L’accès et l’utilisation du forum sont réservés aux membres d'Aujourdhui.com.
Vous pouvez vous inscrire gratuitement en cliquant ici.


Si vous êtes déjà membre, connectez-vous ici :

Si vous avez oublié votre mot de passe, cliquez ici.