Le rapport de l'Anses met en avant cinq principaux dangers des régimes amincissants.
1/ Dans de nombreux cas, des régimes sont adoptés en l'absence de surpoids, pour des raisons essentiellement esthétiques. Ainsi, le rapport note que 30 % des femmes ayant un IMC « normal » et 15 % des femmes « minces » (IMC inférieur à 22) ont suivi un régime amaigrissant pendant l’enquête ou avaient suivi un régime amaigrissant l’année précédente.
2/ L'analyse montre également que certains régimes entraînent des déséquilibres et des carences. Ainsi, selon le rapport de l'Anses, dans plus de 80 % des régimes, l’apport en protéines est supérieur à l’Apport nutritionnel conseillé (ANC). Plus de la moitié de ces régimes présente également des apports en lipides supérieurs à l’ANC et 40% sont en dessous. 74% d'entre eux proposent des apports en fibres inférieurs à l’ANC. 61 % ont des apports en fer trop faibles.
3/ Les régimes minceur ont des effets néfastes sur le fonctionnement du corps, notamment pour les os, le coeur et les reins. De plus, ils entraînent des pertubations psychologiques, notamment des troubles du comportement alimentaire (crise de boulimie).
4/ Une des conséquences majeures des privations est une reprise de poids. Plus on multiplie les régimes au cours de sa vie, plus on favorise la reprise de poids. L'organisme malmené par les privations aura tendance à stocker une fois que l'on reprend une alimentation normale : c'est le fameux effet yoyo.
5/ Chez certaines populations, la poursuite d'un régime présente certains dangers. Faire un régime trop restrictif pendant la grossesse et/ou l'allaitement peut avoir des conséquences sur le développement de l'enfant. Chez l'enfant et l'adolescent, la restriction calorique entraîne également un ralentissement de la croissance.