Un tabou qui n'en est pas vraiment un
"En formulant cette proposition, je suis conscient de toucher à l’un des piliers de l’alimentation. Mais, dans ce domaine plus que dans n’importe quel autre, je constate aussi que les gens réagissent souvent par réflexe et prennent les idées reçues pour des réalités scientifiques. Ainsi, combien d’entre nous sont persuadés que le petit déjeuner est "le repas principal de la journée" ? Ce slogan a été tant matraqué qu’il a fini par devenir une vérité universelle inattaquable.
Si s’adonner à trois repas par jour est inscrit dans notre culture, celle-ci s’est profondément transformée ces dernières années, avec les changements survenus dans la vie quotidienne : des conditions de travail plus souples, la possibilité d’avoir accès à la nourriture n’importe où et n’importe quand, l’augmentation de la densité calorique des aliments (en partie responsable de la prise de poids)... ont fait voler en éclats les réflexes anciens.
Puisqu’on ne renouera jamais avec ce que certains considèrent comme un âge d’or de la nutrition, celui où la famille s’installait à table, à la même heure, pour des repas partagés et équilibrés savamment mitonnés, mieux vaut intégrer cette réalité et proposer autre chose. Tout autant équilibré mais correspondant à la façon de manger actuelle.
Cette autre chose, c’est le régime "deux repas, un encas". Un régime que – redisons-le – j’ai testé personnellement et qui m’est apparu mieux adapté aux manières de manger modernes, donc plus facile et agréable à suivre pour tous. L’astuce ? Pour compenser la suppression du petit déjeuner, il est utile d’introduire une collation que chacun insérera, selon ses goûts, au déroulement de sa journée. Une collation que nombre de personnes adoptent déjà... mais qu’elles ajoutent au petit déj jugé obligatoire... ce qui accroît le nombre de calories absorbées. Un comble, non ?"
Extraits du livre de Jean-Michel Cohen "J'ai décidé de maigrir".